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P2602 // Ensemble Renforçons le Pouvoir des Chats !!!
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24 mars 2009

humeur : tous en taule !

Sondage sur l'après application d'Hadopi : les résultats

vu sur PcInpact.com

À une semaine de la reprise des débats sur le projet de loi Création et Internet, instaurant la riposte graduée, faisons le point sur notre sondage lancé la semaine dernière sur votre futur comportement suite à l'adoption d'une telle loi.

Sur près de 9600 votes, les résultats sont éloquents. 72,76 % des INpactiens ayant voté ont ainsi opté pour la réponse "Je trouverai un autre moyen de télécharger". Ceux stoppant leur téléchargement ne sont ainsi qu'un peu plus de 16 % environ, dont 10 % dès la mise en place de la loi ou la réception du premier email ou la première lettre recommandée.

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Si l'on ôte ceux qui ne téléchargent jamais (8,13 % des votants) et ceux qui ne se sont pas prononcés (2,97 %), on obtient les résultats suivant :

  • Dès le passage de la loi : 2,23 % (160)
  • Après le premier email : 3,7 % (264)
  • Après la lettre recommandée : 5,4 % (386)
  • Plus tard encore, même pas peur : 6,81 % (487)
  • Je trouverai un autre moyen de télécharger : 81,86 % (5851)

En somme, parmi les téléchargeurs, 1 personne sur 5 arrêtera cette activité. Une statistique inverse de celle du gouvernement, qui clame haut et fort que 80 voire 90 % des personnes arrêteront de télécharger dès le premier courriel reçu (contre ici moins de 6 %).

Mais le niveau de connaissance des INpactiens n'est peut-être pas le même que celui de l'internaute lambda.

*  *  *

Les artistes anglais ne veulent pas poursuivre les téléchargeurs

vu sur PcInpact.com

La Featured Artists' Coalition (FAC), regroupant de grands artistes anglo-saxons (notamment des membres de Radiohead, Blur, Pink Floyd, Travis, Klaxons, etc.), commence à s'agacer de la façon dont sont traités les Internautes téléchargeant illégalement de la musique. Selon The Independent, l'alliance a affirmé début mars que le public ne devrait pas être poursuivi pour télécharger
illégalement de la musique sur Internet.

Simple effet de communication ou avis réellement franc ? Quoi qu'il en soit, voilà un discours qui tranche particulièrement avec celui des artistes français, à quelques exceptions près (Cerrone et Gilbert Montagné).

Selon The Independant, Billy Bragg, membre important de la FAC, a déclaré que la plupart des artistes ont voté contre toute tentative visant à criminaliser le téléchargement illégal de la musique. Une réponse aux récents propos de Lord Patrick Carter, qui avait soumis l'idée un peu plus tôt que les internautes s'adonnant au téléchargement illégal devraient aller devant les tribunaux.

« Si nous suivons l'industrie culturelle sur cette voie, nous ne ferons rien d'autre que de participer à un effort protectionniste. Cela revient à essayer de remettre du dentifrice dans son tube. Les artistes doivent être détenteurs de leurs propres droits, et doivent décider à quel moment leur musique peut être utilisée gratuitement, et à quel moment ils doivent être payés. »

D'après The Independent, les artistes souhaitaient dire à Carter : « Nous voulons nous ranger aux côtés du public, des consommateurs. (...) Il s’agit d’une période charnière pour l’industrie. De nombreux droits et sources de revenus sont tronqués, et nous avons besoin de faire entendre notre voix. Je pense que tous les intervenants principaux veulent entendre ce que nous avons à dire. »

Pour rappel, la FAC a été créée l'année dernière, elle a pour but de faire valoir ses droits et se faire entendre des majors et du gouvernement. Elle revendique :

  • Un engagement de l'industrie de la musique que les artistes doivent recevoir une compensation équitable à chaque fois que leurs partenaires économiques reçoivent une rémunération par l'exploitation de l'oeuvre des artistes.
  • Tous les transferts des droits d'auteur (copyright) devraient être réalisés sous forme de licence plutôt que par une cession, et limités à 35 ans.
  • Le droit de mise à disposition devrait être monétisé au nom de tous les auteurs et interprètes.
  • Les titulaires de droits d'auteur devraient être obligés de suivre une approche « utilises-les ou perds-les » concernant les droits d'auteur qu'ils contrôlent.
  • Les droits des interprètes doivent être les mêmes que ceux des auteurs (paroliers, compositeurs, etc.).

Brian Message, co-manager de Radiohead et Kate Nash, expliquait ainsi l'année dernière : « il est temps pour les artistes d'avoir une voix collective forte afin de défendre leurs intérêts. Le paysage numérique est en train de changer rapidement et de nouvelles offres naissent constamment, mais trop souvent sans référence aux personnes qui font la musique. Il suffit de regarder le récent mémorandum sur le partage de fichiers entre les maisons de disque, le gouvernement et les FAI. Les artistes n'étaient pas concernés. »

*  *  *

Europe : un document qui atteste le lobbying français pro Hadopi

vu sur PCinpact.com

Dans une “note” envoyée à Bruxelles que nous reproduisons ci-dessous, les autorités françaises ont donné leur opinion sur le rapport de l’eurodéputé grec Stravos Lambrinidis, contenant une proposition de recommandation du Parlement européen à l’intention du Conseil sur le renforcement de la sécurité et des libertés fondamentales sur Internet. Face à ces déclarations de principe de première importance, Paris défend une nouvelle fois de manière déguisée la riposte graduée,  le mécanisme du projet de loi Création et Internet qui vise à attaquer les abonnés sur la seule "preuve" de leur adresse IP. Ce lobbying intense intervient alors même que les exemples étrangers en faveur de ce système de sanction tombent jour après jour.

 
La nécessaire protection des données personnelles

Ce rapport Lambrinidis traite du sujet épineux du sort des données personnelles sur le réseau : ce rapport, qui sera voté fin mars en assemblée plénière au Parlement “appelle les États membres et la Commission européenne à avancer des propositions pour définir des normes globales en matière de protection des données, de sécurité et de liberté d'expression, à l'heure où "notre identité numérique tend à devenir partie intégrante de nous-mêmes", souligne son auteur. Le rapporteur estime qu'il est essentiel de définir de manière stricte le "consentement" par lequel l'utilisateur partage ses données, le rapport de force entre celui-ci et les compagnies privées, ou gouvernements, étant déséquilibré.


Le risque d'abus

L’accès massif aux données personnelles montre ainsi qu’Internet “contient une quantité inimaginable de détails sur notre vie privée, qui peuvent être utilisés jusqu'à l'abus”. Ce rapport fut une première fois voté à l’unanimité par la commission parlementaire le 17 février dernier. C’est une étape importante en ce qu’il est “la première recommandation des députés pour lutter contre la cybercriminalité tout en protégeant les droits fondamentaux des internautes: droit d'accès à Internet et au respect de la vie privée, mais aussi liberté d'association et d'expression, non-discrimination... “ Des libertés qu’ont rappelées par exemple l’amendement 138 du député Bono (devenu 46), ou les divers textes similaires déposés lors du débat Hadopi à l’Assemblée qui indiquent tous qu’avant toute atteinte à une liberté fondamentale, il faut l’intervention d’un juge (amendements qui furent rejetés à l'Assemblée Nationale)


La France maintient le cap pro Hadopi

Dans la note que nous publions in extenso ci-dessous, nous pouvons apprécier la position française sur le rapport Lambrinidis.

Le pays des droits de l’homme demande ainsi que « rien ne saurait (…) imposer que [l’accès internet] soit garanti de manière absolue depuis son domicile et sur son propre ordinateur (sachant que l’accès reste toujours possible, le cas échéant, depuis d’autres lieux) ». Qu’au contraire, « par exemple, les contrats entre les fournisseurs d’accès à Internet et leurs abonnés doivent pouvoir, comme c’est le cas aujourd’hui, prévoir la résiliation de l’abonnement Internet pour les cas où ces derniers ne s’acquittent pas de leurs factures ou se livrent à un usage inapproprié de leur accès. De même, des mesures judiciaires ou administratives doivent pouvoir continuer à être prises dans le cas où des abonnés à Internet utilisent leur accès à des fins illicites ». La mention de « mesures administratives » vise bien entendu la Hadopi que Paris veut encore et toujours défendre à Bruxelles et Strasbourg.

La France invite « également à la mise en place d’une stratégie de travail par les États membres et la Commission. Elle se déclinera, entre autres, par des mesures concrètes en vue de faire face plus efficacement aux activités criminelles ou délictueuses commises à l’aide des réseaux électroniques ». On évoque par exemple approche commune « pour lutter contre l’usurpation d’identité sur Internet et le renforcement du partenariat entre les autorités publiques et le secteur privé », ou la poursuite des travaux dans le cadre du projet «  Check the web », « dispositif destiné à surveiller l’usage abusif d’Internet à des fins terroristes. La quasi-totalité des États membres a accès à ce dispositif »….


Un seul paragraphe pour la protection de la jeunesse

On notera au passage qu’un seul paragraphe concerne la protection des enfants et les dispositifs de blocages et /ou de fermetures des sites pédopornographiques sur le territoire de l’Union européenne, quand près d’une page développe la stratégie française visant à permettre l’épanouissement sans entrave du projet Création et Internet, et ses 1000 coupures d’accès quotidiennes. Sans doute une question de priorité.

Le vote de ce rapport aura lieu ce jeudi entre 12h et 13h.



NOTE DE PLENIERE

Session plénière du 23 au 26 mars 2009
(le document est signé par le SGAE - Secrétariat général des affaires européennes, qui s'occupe des dossiers interministériels français pour l'Europe)


Commentaires des autorités françaises sur le rapport d’initiative de M. Stravos Lambrinidis contenant une proposition de recommandation du Parlement européen à l’intention du Conseil sur le renforcement de la sécurité et des libertés fondamentales sur Internet- 2008/2160(INI) -

Quatre grands thèmes sont abordés dans la proposition de recommandation à l’intention du Conseil contenue dans le rapport d’initiative de M. LAMBRINIDIS :

1) L’accès entier et sûr à Internet pour tous ;
2) Un engagement fort pour lutter contre la cybercriminalité ;
3) La protection et la promotion des libertés fondamentales sur la toile ;
4) Les actions à entreprendre au niveau international.

Ils appellent les observations suivantes :

1) Un accès entier et sûr à Internet pour tous :

Le souhait de faire d’Internet un moyen d’expression de la démocratie en préservant les libertés et le droit à la vie privée ne peut qu’être partagé. Faciliter l’accès à Internet permet effectivement de vivre activement sa citoyenneté et de prendre part à la société de l’information qui est la nôtre. Dans ce domaine, les institutions et l’ensemble des parties prenantes ont donc un rôle à jouer. Comme le souligne la proposition de recommandation, la sécurité, la liberté d’expression et le respect de la vie privée sur Internet ne doivent pas être conçus comme des objectifs contradictoires.*

Les autorités françaises souscrivent donc pleinement à l’objectif d’un accès le plus large possible à Internet. Toutefois, si chaque individu doit effectivement pouvoir accéder à l’Internet, rien ne saurait pour autant imposer que cet accès soit garanti de manière absolue depuis son domicile et sur son propre ordinateur (sachant que l’accès reste toujours possible, le cas échéant, depuis d’autres lieux).

Ainsi, par exemple, les contrats entre les fournisseurs d’accès à Internet et leurs abonnés doivent pouvoir, comme c’est le cas aujourd’hui, prévoir la résiliation de l’abonnement Internet pour les cas où ces derniers ne s’acquittent pas de leurs factures ou se livrent à un usage inapproprié de leur accès. De même, des mesures judiciaires ou administratives doivent pouvoir continuer à être prises dans le cas où des abonnés à Internet utilisent leur accès à des fins illicites.

Pour ces raisons, l’amendement de plénière n°2 qui propose de modifier le considérant Q de la proposition de recommandation afin de supprimer la mention « et considérant qu'un tel accès ne devrait pas être refusé comme une sanction par des gouvernements ou des sociétés privées », pourrait être utilement soutenu.

Plus généralement, le maintien de cette mention dans la recommandation finale qui sera adoptée par le Parlement européen viserait à doter l’accès à Internet d’une protection absolue au détriment de l’exercice de tous les autres droits – notamment du droit de propriété – et de toutes les prérogatives dont sont dotées les autorités judiciaires ou administratives pour en assurer le respect. A ce titre, cet objectif remettrait en cause toute la jurisprudence de la Cour de justice ces communautés européennes sur la nécessité de concilier entre eux des différents droits et libertés. Cet objectif se heurterait également, pour les mêmes raisons, à une série de textes fondamentaux qui posent le principe de la conciliation des droits entre eux et garantissent aux autorités judiciaires ou administratives les moyens d’action nécessaires pour opérer cette conciliation :
- l’article 54 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, qui interdit l’abus de droit, notamment celui qui consiste à exciper d’un droit prévu par la charte pour en limiter un autre prévu par elle ; l’interdiction de l’abus de droit est également prévue par l’article 17 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales ;
- la logique même de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, qui vise dans un même chapitre la liberté d’expression et d’information (article 11) et le droit de propriété y compris la propriété intellectuelle (article 17), sans établir de hiérarchie entre ces diverses libertés fondamentales ;
- la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, qui consacre sur le même plan les différents droits (au nombre desquels le droit de propriété) sans opérer de hiérarchie entre eux.

2) Un engagement fort pour combattre la cybercriminalité :

L’action que la France a initiée, pendant l’exercice de sa Présidence du Conseil au second semestre 2008 pour renforcer la lutte contre la cybercriminalité a abouti à un engagement fort du Conseil dans ce domaine. Des conclusions ont été adoptées lors du Conseil JAI du 24 octobre 2008 concernant la mise en place de plateformes nationales permettant d’alimenter une plateforme européenne hébergée par Europol en vue de signaler les infractions relevées sur Internet. Des conclusions complémentaires, adoptées les 27 et 28 novembre 2008, invitent également à la mise en place d’une stratégie de travail par les Etats membres et la Commission. Elle se déclinera, entre autres, par des mesures concrètes en vue de faire face plus efficacement aux activités criminelles ou délictueuses commises à l’aide des réseaux électroniques.

Certains points de cette stratégie, qu’il convient de mettre en œuvre en priorité, rejoignent directement les préoccupations de la proposition de recommandation comme par exemple l’ébauche d’une approche commune pour lutter contre l’usurpation d’identité sur Internet et le renforcement du partenariat entre les autorités publiques et le secteur privé.

Améliorer la lutte contre l’utilisation d’Internet à des fins terroristes est également un enjeu majeur. Le Conseil poursuit les travaux dans le cadre du projet «  Check the web », dispositif destiné à surveiller l’usage abusif d’Internet à des fins terroristes. La quasi-totalité des Etats membres ont accès à ce dispositif.

Protéger les enfants des dangers d’Internet notamment par des actions de sensibilisation à mener auprès des parents, ne peut être qu’encouragé, en particulier grâce au programme « Internet plus sûr » 2009-2013, adopté le 16 décembre 2008.

Dans le domaine de la protection des enfants, la stratégie de lutte contre la cybercriminalité approuvé par le Conseil sous Présidence française, prévoit à moyen terme, d’établir des échanges entre les Etats membres sur les dispositifs de blocage et /ou de fermeture des sites pédopornographiques sur le territoire de l’Union européenne.

La lutte contre la cybercriminalité est une priorité de l’Union. Cette question devrait être abordée dans la communication que présentera la Commission sur les priorités futures dans le domaine de liberté, de sécurité et de justice qui préfigurera le prochain programme pluriannuel (2010-2014).

3) La protection et la promotion des libertés fondamentales sur la toile :

La protection des libertés fondamentales des internautes doit faire l’objet de toutes les attentions. Comme le souligne le projet de rapport, les moyens à mettre en œuvre dans ce domaine doivent être pertinents et efficaces.

L’accès par les acteurs privés ou les autorités publiques à certains sites hébergés sur Internet doit pleinement respecter les principes de nécessité et de proportionnalité.

En tout état de cause, le respect des règles de protection des données à caractère personnel sur Internet est essentiel et les Etats membres doivent y veiller.

4) Les actions à entreprendre au niveau international :

Comme le suggère le projet de rapport, la protection des droits des internautes nécessite une action globale et des initiatives locales associant toutes les parties prenantes.
La participation active de l’Union européenne dans les différentes enceintes internationales qui traitent de la question d’Internet, tel que le Forum de la gouvernance d’Internet est une suggestion intéressante.

Internet abolissant les frontières, le renforcement de la coopération internationale avec les pays tiers les plus confrontés au problème de la cybercriminalité est essentiel pour que des ripostes efficaces soient mises en place.

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